Stef Craps / Professor of English Literature

Ghent University / Literary studies, environmental humanities

La traduction de ce témoignage a été générée automatiquement par un programme. Merci d’excuser les éventuelles erreurs.

Bien que le changement climatique soit souvent discuté en termes strictement scientifiques, économiques ou techniques, il soulève aussi de profondes questions de sens, de valeur et de justice, car il perturbe les façons de voir et d’habiter le monde qui sont prises pour acquises. Le changement climatique défie l’imagination, ébranle l’idée même de ce que signifie être humain et nous force à recadrer nos relations avec la planète et entre nous. Mes recherches et mon enseignement actuels explorent comment la littérature et la culture en général luttent pour représenter adéquatement cette menace environnementale majeure. Ces dernières années ont vu l’émergence d’une vague de textes littéraires et d’autres œuvres artistiques racontant des histoires novatrices qui cherchent à faciliter les changements de perspective et les nouvelles façons de penser et de sentir que le changement climatique exige impérativement. L’établissement des faits est évidemment important lorsqu’il s’agit du changement climatique, mais il en va de même pour la compréhension de la narration d’histoires. Après tout, les faits ne changent pas l’esprit des gens, mais les histoires oui.
Mon travail sur l’engagement imaginatif de l’être humain face aux changements climatiques m’a fait prendre conscience de l’ampleur et de la complexité de la crise à laquelle nous sommes confrontés, qui défie les formes familières de narration. Bien que je n’aie qu’un seul enfant, mon alimentation est en grande partie végétarienne, j’utilise les transports en commun autant que possible, et il y a des panneaux solaires sur le toit de ma maison, je ne suis pas un saint climatique – pour une chose, je vole encore beaucoup trop pour que le travail me permette de réclamer ce titre. Cependant, malheureusement, rien de tout cela ne fait une grande différence dans l’ordre des choses.
En effet, si mes recherches m’ont appris quelque chose, c’est d’être sceptique quant à l’encadrement dominant de la question climatique comme une question de responsabilité individuelle. Se concentrer sur les choix de mode de vie individuels, qui peuvent être plus ou moins vertueux d’un point de vue environnemental, risque de détourner l’attention des débats politiques que nous devrions vraiment avoir. Le problème est si vaste que seul un effort collectif massif de lutte contre le changement climatique a une chance de succès tout à fait réaliste. C’est pourquoi, en plus d’essayer de faire ce qu’il faut sur le plan personnel, je laisse les préoccupations environnementales guider mon comportement de vote, je suis solidaire des étudiants qui font la grève pour l’action climatique et je participe moi-même aux marches climatiques.

Originally posted 2018-05-25 07:17:24.

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