BIRA-IASB / Atmospheric chemistry
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Je développe des instruments pour mesurer la composition de l’air et effectuer des mesures sur le terrain. Depuis ma naissance en 1981, la concentration de CO2 a augmenté de 20%. Nous savons que c’est dû à notre utilisation de combustibles fossiles et à la déforestation, nous savons que l’augmentation anthropique du CO2 et d’autres gaz à effet de serre modifie déjà le climat de la Terre, et nous nous attendons à ce que leurs impacts s’aggravent considérablement sans réduction importante des émissions. Parmi les impacts les plus graves figurent les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur, qui réduiront le rendement des cultures et les disponibilités alimentaires sur une planète où la population continue de croître. Le changement climatique est une menace existentielle pour notre espèce, comme les armes nucléaires.
En tant que citoyen, j’ai décidé de vivre dans un appartement près de mon travail et d’éviter la voiture la plupart du temps en ville. Je mange moins de viande et j’essaie de réduire ma consommation et mes déchets. En tant que scientifique, donner le message que les actions individuelles sont la solution me semble erroné. Les scientifiques, qui appartiennent à une partie privilégiée de la société, ne devraient pas faire la morale, surtout dans un contexte où la population s’appauvrit. Ils devraient par contre rendre le savoir public. Il est important pour moi de m’impliquer dans la vulgarisation scientifique. J’essaie donc de faire de la vulgarisation par le biais d’articles et de présentations publiques.
Parmi les nombreuses difficultés il en est une que les scientifiques peuvent contribuer à surmonter: la lutte contre les croyances irrationnelles les plus dangereuses. Aux États-Unis, une partie importante de la population n’a pas peur des changements climatiques parce que Christ reviendra bientôt pour les sauver. En Europe, nous avons un équivalent avec les gens qui nous disent qu’il ne faut pas s’inquiéter, car la technologie nous sauvera finalement. La technologie peut contribuer aux solutions, mais si elle est immédiatement et activement orientée vers l’intérêt de la société.
Le changement climatique, l’appauvrissement de la couche d’ozone ou la pollution atmosphérique sont ce que les économistes appellent des défaillances du marché, le marché n’est pas en mesure d’y faire face. Si les PDG ne tiennent pas compte des changements climatiques, ce n’est pas parce qu’ils ne se soucient pas de leurs enfants, c’est parce qu’ils doivent maximiser le profit à court terme de leur entreprise. S’ils ne le font pas, ils sont virés et quelqu’un d’autre le fait à leur place. La seule façon démocratique de lutter contre la dégradation de l’environnement est d’accroître considérablement le contrôle public sur les multinationales.
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Originally posted 2018-07-05 23:02:42.