UCLouvain / Economics
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Les universités ont une responsabilité sociétale majeure dans la nécessaire transition de nos sociétés vers un mode de vie durable. Les universités doivent jouer un rôle de premier plan dans la transition, d’une part en agissant en tant qu’institutions socialement responsables et, d’autre part, en développant et en diffusant les connaissances nécessaires pour le développement de sociétés durables.
Je suis professeur d’économie. Le fait que nos ressources soient limitées et que la croissance infinie sur une planète finie soit tout simplement insoutenable n’est pas encore pleinement reconnu. Dans mon école d’économie, ces sujets sont à peine abordés dans l’enseignement et la recherche. Nous devons développer la recherche en économie ainsi que la recherche multidisciplinaire qui traversent les frontières entre les sciences sociales et les sciences » dures « . Nous devons même développer des approches transdisciplinaires innovantes qui combinent différentes disciplines scientifiques avec l’expertise des acteurs sociaux. Toutefois, ce type de recherche est souvent difficile à financer, car les critères d’évaluation du financement de la recherche conventionnelle sont fondés principalement sur des approches disciplinaires.
J’ai mis en place avec quelques collègues une « mineure » dans nos programmes de bachelier. Ce programme offre une première approche du développement durable. Il s’appuie sur des cours d’économie (économie de l’environnement, économie écologique, économie sociale et transition) et sur l’enseignement d’autres disciplines en sciences exactes et sociales. Il est ouvert à tous les étudiants inscrits à un baccalauréat. Il a été difficile de convaincre les collègues et les autorités de la pertinence d’un tel programme.
D’un point de vue personnel pour réduire mon empreinte écologie, j’essaie de changer certains de mes propres comportements (type de nourriture, transport…) mais je suis convaincue que nous avons besoin de décisions politiques beaucoup plus fortes. En particulier, les prix doivent refléter le coût réel des biens et services en internalisant les externalités environnementales. Les externalités négatives et positives doivent être internalisées dans les prix (par le biais de la fiscalité et des subventions). Cela n’a pas de sens d’avoir des vols aussi peu chers et des trains internationaux aussi chers, d’encourager les voitures de société grâce à un système fiscal très favorable, d’avoir accès à une viande aussi bon marché qui est produite dans des conditions écologiques désastreuses et que les producteurs locaux et écologiques doivent se battre pour survivre. Nos politiciens doivent avoir le courage de prendre ces décisions contre les grands lobbies industriels, mais dans l’intérêt des générations futures. Ces décisions sont cruciales pour l’avenir de notre « maison commune », notre planète. C’est leur devoir.
Originally posted 2018-05-21 14:53:53.