ETH-Zurich; ULB / Global change ecology
Je travaille à aborder le changement climatique à partir de la compréhension fondamentale de l’écologie forestière mondiale.
J’étudie l’impact du changement climatique sur l’état global des forêts (carbone, biodiversité,…) et j’étudie également comment ces changements affecteraient le climat (changement phénologique, photosynthèse, respiration).
Le principal travail que je suis en train de développer concerne l’estimation de la capacité de charge des arbres de la Terre. Mon objectif est ici de fournir une évaluation globale de l’importance de la restauration forestière dans la lutte contre le changement climatique. Mon intention est de poursuivre dans cette voie, en ce sens que j’aimerais que mon travail, en tant que scientifique, contribue directement à la lutte contre le changement climatique.
Je vois mon travail à l’interface entre les sciences fondamentales et les sciences appliquées.
Je veux que mon travail soit directement compréhensible pour le public. Je ne crois plus au lien[scientifiques -> décideurs politiques -> politique -> citoyens (cf. institutions de l’ONU, où je travaille depuis 2 ans). Je crois maintenant qu’en tant que scientifiques, nous pouvons communiquer directement avec le public, afin que la société force la politique dans la bonne direction. Mais pour cela, nous devons, en tant que scientifiques, prendre une plus grande responsabilité dans la manière dont nous communiquons nos résultats. Nos résultats doivent être compris par les citoyens.
J’ai également l’intention de limiter autant que possible mon empreinte personnelle (je suis entre Zurich et Bruxelles, et je ne prends que le train). J’essaierai de ne consommer que de la nourriture locale, de diminuer la quantité de viande que je mange, de limiter l’utilisation de l’électricité.
Les principales difficultés que je rencontre ne sont que des habitudes fortement ancrées en moi ou au sein de notre société. Pourquoi les sacs en plastique sont-ils toujours autorisés ? Pourquoi les transports publics ne sont-ils pas mieux développés ? Pourquoi n’avons-nous pas de pistes cyclables propres ? Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir une meilleure conférence et un meilleur atelier en ligne ? etc. etc. etc. etc. Certaines mesures sont difficiles à prendre parce que nous devons agir en dépit des politiques existantes qui ne sont pas vraiment utiles. Ce serait beaucoup plus facile si nous étions encouragés par l’État… qui perd plutôt un temps précieux à essayer de maintenir un système qui détruit notre planète….
Le changement climatique s’inscrit dans le long terme (et non plus dans le long terme). Le système politique n’est pas construit pour favoriser la décision à long terme. Il est temps que le système politique soit reconsidéré et reconstruit, afin que le long terme soit privilégié par rapport au court terme.
Originally posted 2018-04-25 22:59:48.