Emmanuel Dekemper / Researcher

BIRA-IASB / Atmospheric science

La traduction de ce témoignage a été générée automatiquement par un programme. Merci d’excuser les éventuelles erreurs.

Je travaille depuis plus de dix ans à l’Institut Royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique à Bruxelles, où de nombreuses équipes de recherche sont impliquées dans des projets de recherche internationaux visant à mieux comprendre la composition de l’atmosphère et son évolution. Mon activité professionnelle me donne accès quotidiennement à des publications scientifiques, essentiellement sur les améliorations techniques pour mieux sonder les différentes couches de l’atmosphère, mais aussi sur l’évolution des espèces clés, comme l’ozone et d’autres gaz à effet de serre.
En voyant les images satellites montrant l’augmentation de la pollution d’origine humaine, je me sens souvent désespéré car je sais que les choses ne s’amélioreront que si l’Asie, les Etats-Unis et l’Europe s’attaquent sérieusement au problème, dans cet ordre. Mais quand je vois à quel point les consommateurs belges sont enclins à acheter toute sorte de biens sur internet sans se soucier qu’ils sont produits à l’autre bout du monde, je n’espère aucune baisse de la production, ni du transport. C’est ma principale préoccupation: la majorité de la population du monde occidental est plus intéressée par acheter des choses qu’à préserver le monde dans lequel elle vit. Les gens semblent se soucier très peu de leur empreinte environnementale et sont tellement influencés par la croyance dogmatique qu’un monde meilleur n’existera que s’il continue de croître (en dollars).
Je reconnais qu’il faut du temps pour changer ses habitudes. Depuis quelques années, j’essaie d’utiliser les transports publics tous les jours, mais avant cela, je sautais dans ma voiture tous les matins. Pour les courses, ma famille s’oriente autant que possible vers des produits biologiques, locaux et sans emballage plastique. Et nous n’achetons presque jamais d’articles sur internet ni ne demandons de livraison à domicile. J’essaie aussi de pousser nos amis et notre famille à adopter le même comportement. Mais surtout, chaque geste pour la planète fait du bien au moral!
Pour ceux qui croient en l’autorégulation magique du « marché », je répondrai que le coût de la détérioration de notre planète sur des décennies n’a jamais été pris en compte dans les équations cachées de leur paradigme économique. Nous avons besoin de changements politiques radicaux qui feront monter en flèche le prix des biens non-durables. Le transport par combustible fossile devrait rendre les sources de production éloignées beaucoup moins intéressantes du point de vue financier. Et, même si je crains que les sources d’énergie verte ne suffisent pas à satisfaire la demande, la production d’électricité devrait se passer de pétrole et de charbon.

Originally posted 2018-06-25 20:07:02.

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